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Les ventres de nos mères. Par Lionel Degouy.
Qu’ont-ils donc fait de 68 ? De tout cet avenir. De toute cette espérance qui me vit naître. Qu’ont-ils donc à cracher sur leur jeunesse ? Qu’a-t-il pu se passer durant ces cinquante-deux dernières années ? Certainement pas la liberté des peuples. Pas même du nôtre. Tant il est vrai que ce n’est pas la liberté qui tue les peuples et les nations ; mais l’oppression. J’en pleure souvent de voir jaillir toute cette haine, tout ce rejet de l’autre, de l’étranger – toujours lui – du différent. On connaissait la chanson, mais elle devient rengaine mortelle ou assassine. Disons les choses en vérité : il n’y a plus d’espoir…
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Une utopie de l’amour du prochain : 1946. Sans Zemmour, ni Onfray. Par Lionel Degouy.
Qu’il est étrange, ce temps de folie douce où plus rien n’a de valeur. Nous avons tout et nous ne prenons rien. Nous disposons à loisir de la folie d’amour, de ce soleil, de ce doux vent qui glisse sur notre peau. Mais nous ne prenons rien. Nous ne prenons ni la folie d’amour, ni le soleil, ni le vent, ni la lune ou les étoiles. Alors même que nous sommes sur Mars, cette planète qui ne cesse pas de nous faire rêver. Nous contemplons l’univers à la fenêtre de notre système solaire, mais nous ne voyons plus notre bonheur. Il est clair que, dans ces conditions, promettre, c’est mourir.…
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L’amour et le pardon comme politique. Par Lionel Degouy.
L’amour et le pardon, la compassion, l’oubli de soi, l’abandon à l’autre, sont des postures éminemment politiques. C’est d’ailleurs l’amour seul qui nous invite à ces postures. Il est, de ce fait, présent en tout ce qui peut faire de nous des femmes et des hommes libres. C’est acquis. Et la pertinence des différents messages humanistes face à nos désarrois contemporains pourraient désarçonner bien des consciences, bonnes ou mauvaises, et faire ainsi que l’Homme reconnaisse tout autant la bonté qu’il a reçue que celle qu’il donne. Il faudrait, pour ainsi dire, parler d’amour, de compassion, d’oubli de soi, d’abandon à l’autre, quand on parle politique. Mais également de réconfort. De…