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Le miracle est une tricherie de Dieu. Par Lionel Degouy.
Le miracle est une tricherie de Dieu. C’est ainsi qu’il lui plaît de chambouler nos habitudes mortelles, nos ambitions basses et tordues. C’est ainsi qu’il nous fait découvrir la rupture possible avec une vision linéaire du Temps, ou avec la logique, la folie, ou la souffrance intérieure due aux remords. Et, pour tout cela, j’aime dire la douleur ou même l’orgueil qu’un trop faible amour de soi provoque, et je dis le miracle de la douceur de l’Évangile qui chaque jour nous est donnée. Je dis le miracle du pardon, comment il est rupture dans la haine, comment il est re–naissance ou re–connaissance donnée à chacun, à tous. Je dis…
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Les évasions furtives de François Milhiet.
En dehors de la nécessité de prendre soin les uns des autres, à mes yeux, seuls l’humour, la création de l’artiste et les textes du poète désabusé face à la noirceur du monde sont sérieux. Le reste ne m’intéresse guère sauf ce qui relève du moment présent et qui dans une forme de méditation nous fait oublier le monde et notre condition. L’agape, la philia, l’éros, la storgê en sont des dignes représentants. Une balade, un beau paysage, une belle musique, me conviennent aussi parfaitement. Et lorsqu’on arrive, sur un court et magique instant à en réunir plusieurs alors quel bonheur !
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Une utopie de l’amour du prochain : 1946. Sans Zemmour, ni Onfray. Par Lionel Degouy.
Qu’il est étrange, ce temps de folie douce où plus rien n’a de valeur. Nous avons tout et nous ne prenons rien. Nous disposons à loisir de la folie d’amour, de ce soleil, de ce doux vent qui glisse sur notre peau. Mais nous ne prenons rien. Nous ne prenons ni la folie d’amour, ni le soleil, ni le vent, ni la lune ou les étoiles. Alors même que nous sommes sur Mars, cette planète qui ne cesse pas de nous faire rêver. Nous contemplons l’univers à la fenêtre de notre système solaire, mais nous ne voyons plus notre bonheur. Il est clair que, dans ces conditions, promettre, c’est mourir.…
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L’oppression. Par Lionel Degouy.
Deux mondes s’affrontent, et c’est terrible. L’oppression devient la règle. Personne ne semble l’imaginer ainsi, mais c’est l’amour contre la haine et l’autre n’est plus rien. On peut y glisser des évidences débiles, des jugements quasiment pathologiques de mépris du différent, rien n’y fait : on est haïs. Et on haït tant l’amour parfois que rien n’est plus tenable, rien n’est plus, nulle part, autre chose que ce désarroi totalement affligeant : il faut la guerre. Et pourtant si j’ai peur, ce n’est que très rarement pour moi, mais bien pour ces gamins, ces jeunes que l’on laisse là, sur le bord du chemin. Des gamins qui ne prendront jamais…
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L’amour et le pardon comme politique. Par Lionel Degouy.
L’amour et le pardon, la compassion, l’oubli de soi, l’abandon à l’autre, sont des postures éminemment politiques. C’est d’ailleurs l’amour seul qui nous invite à ces postures. Il est, de ce fait, présent en tout ce qui peut faire de nous des femmes et des hommes libres. C’est acquis. Et la pertinence des différents messages humanistes face à nos désarrois contemporains pourraient désarçonner bien des consciences, bonnes ou mauvaises, et faire ainsi que l’Homme reconnaisse tout autant la bonté qu’il a reçue que celle qu’il donne. Il faudrait, pour ainsi dire, parler d’amour, de compassion, d’oubli de soi, d’abandon à l’autre, quand on parle politique. Mais également de réconfort. De…