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Les ventres de nos mères. Par Lionel Degouy.
Qu’ont-ils donc fait de 68 ? De tout cet avenir. De toute cette espérance qui me vit naître. Qu’ont-ils donc à cracher sur leur jeunesse ? Qu’a-t-il pu se passer durant ces cinquante-deux dernières années ? Certainement pas la liberté des peuples. Pas même du nôtre. Tant il est vrai que ce n’est pas la liberté qui tue les peuples et les nations ; mais l’oppression. J’en pleure souvent de voir jaillir toute cette haine, tout ce rejet de l’autre, de l’étranger – toujours lui – du différent. On connaissait la chanson, mais elle devient rengaine mortelle ou assassine. Disons les choses en vérité : il n’y a plus d’espoir…