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L’oppression. Par Lionel Degouy.
Deux mondes s’affrontent, et c’est terrible. L’oppression devient la règle. Personne ne semble l’imaginer ainsi, mais c’est l’amour contre la haine et l’autre n’est plus rien. On peut y glisser des évidences débiles, des jugements quasiment pathologiques de mépris du différent, rien n’y fait : on est haïs. Et on haït tant l’amour parfois que rien n’est plus tenable, rien n’est plus, nulle part, autre chose que ce désarroi totalement affligeant : il faut la guerre. Et pourtant si j’ai peur, ce n’est que très rarement pour moi, mais bien pour ces gamins, ces jeunes que l’on laisse là, sur le bord du chemin. Des gamins qui ne prendront jamais…