REMOUS. Par Stéphanie Vovor.

Il y’a des soirs où F. saccageait des baraques de bourges

Il m’avait envoyé un sms avec une photo

Un tableau représentant une jeune fille à l’air hagard

Sûrement un peu comme moi pensait-il se faisant qu’il tirait sur le zip de sa braguette pour pisser sur le parquet du proprio

« C’est mon échappatoire » disait-il « à l’intérieur de moi c’est salement chagriné j’sais pas vivre mélangé j’ai le cerveau en dégâts »

Parfois je me rappelle

Nos têtes s’embrassant en dessous du papier tue-mouche de sa grand-mère

J’avais quinze ans

J’étais heureuse jusqu’à la bêtise

Si vous avez aimé...

Parcourir aussi :