-
Musée Fabre, à Montpellier : comme dans les bras d’une jolie fille. Par Lionel Degouy.
Entre autres mille choses, pour affiner mes sens, chaque fois que je le peux, je passe les portes enfin déverrouillées du musée Fabre, à Montpellier. Le soleil y entre à volonté, par ces nombreux beaux jours, et vient, du haut du bâtiment, à travers le verre poli, glisser le long du noir immense de Pierre Soulages : la lumière blanche et crue face à l’assombrissement presque total de tous les êtres et des choses. Entre eux, nous. À quelques marches à peine, dans les bas-fonds de la structure, se trouve, comme en opposition, l’obscure intimité d’un Rubens, d’un Breughel ou d’un Bloemen en leurs écrins dorés, créateurs d’ombres brunes. Partout…