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Deux mondes s’affrontent et c’est terrible. L’oppression devient la règle. Personne ne semble l’imaginer ainsi, mais c’est l’amour contre la haine, et l’autre n’est plus rien. On peut y glisser des évidences débiles, des jugements quasiment pathologiques de mépris du différent, rien n’y fait, rien n’est plus tenable, rien n’est plus, nulle part, autre chose que ce désarroi totalement affligeant : il faut la guerre.

Alors même que nous n’aimons plus que les rituels séculiers, il faut dire toute la puissance de l’au-delà. Car entre ces deux blocs solidaires par la désespérance qu’ils construisent jour après jour, il faut annoncer un avenir. C’est dire que la guerre est là. L’amour aussi. Et c’est une chance. Chance de bonheur, chance de larmes chaudes et graves, chance de corps à corps perdu dans l’enfer. À jamais. Pour toujours. C’est là qu’est l’œuvre exquise du seul dieu de l’amour, celui de nos envies, de nos désirs, de nos folies. Surtout. Celui de nos quinze ans, nos quarante ans. Les éternelles amours. Les folles cascades de mots, source de joie pour tous et pour chacun. Puisque, demain, l’espoir renaîtra d’aujourd’hui, je veux aimer comme j’ai aimé jadis. Je veux aimer à mort.

Alors, bien sûr, pour le renouvellement des temps, il se peut que l’on attende encore longtemps. Mais là n’est pas la question : de quoi je vis, de quoi je meurs, par quel miracle j’aime, sont des questions réelles, et non de simples annotations que l’on ajoute à sa vie pour se, bassement, dire un « prochain » qui n’est peut-être pas. Mais ce renouvellement des temps nous est pourtant promis par la mémoire des corps. C’est plus qu’une conviction. Et je me trouve, cette fois, bien avisé de maintenir ces positions non pas comme vérité, mais comme vouloir induit, comme horizon bien trop lointain pour qu’on s’en préoccupe vraiment. Comme le passé des jours heureux, tranquilles, sereins, dans les bras d’un amour de jeunesse encore présent dans nos vies.

Car c’est déjà la paix, l’amour ! C’est beau, ça réchauffe et ça rassure le temps qu’il faut pour instaurer enfin ce monde lointain qu’est l’ESPÉRANCE.

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lionel@altercogito.fr

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